Une ampoule entourée de roues dentées qui représentent l'autopsie de votre mémoire.

Comment votre mémoire vous empêche d’évoluer !

La mémoire est l’outil le plus important de notre processus d’apprentissage. Sans elle, le monde qui nous entoure n’aurait jamais vu le jour. L’homme ne serait jamais parvenu à un niveau de civilisation tel que nous le connaissons aujourd’hui. Mais il arrive parfois que notre mémoire nous joue des tours. Elle nous rappelle que nous sommes des êtres sensibles aux influences et aux signaux que nous envoie notre cerveau. Nous subissons au quotidien l’influence de nos sentiments et nos envies ; tous issus de notre mémoire et notre expérience d’événements déjà vécus nous aidant à prendre des décision plus spontanées. Cependant, vos souvenirs vous poussent parfois faire des choix que vous pourrez potentiellement regretter un jour ou l’autre.

C’est dans cette optique que j’ai élaboré, pour vous, une liste de plusieurs situations qui vous empêchent d’évoluer en Mathématiques.

1 – La mémoire VS les émotions négatives

La mémoire est très influencée par le contenu émotionnel des événements, aussi bien négatifs (traumatismes,…) que positifs (grandes réussites,…). Pire encore ! Il existe même un biais cognitif qui permet de retenir rapidement des expériences négatives. Ce biais rentre en jeu en moment de l’activation de circuits cérébraux spécialisés dans le contrôle des émotions. Le cerveau humain est effectivement fait pour ne retenir que les mauvais moments de notre vie. Nous ne nous souvenons principalement que des plus gros obstacles que nous ayons dû franchir dans notre vie. Et malheureusement ceux-ci sont pour la plupart les plus douloureux !

Ce biais se nomme le « biais de négativité ».

Réseaux de neurones connectés entre eux représentant la mémoire

Les mathématiques n’existeraient pas sans nos connections neurologiques. C’est ce réseau de connections qui permet la communication entre nos neurones.

Dans son article intitulé « Promotion de la santé mentale : les apports de la recherche en psychologie positive », le Docteur Rébecca SHANKLAND, psychologue et maître de conférences, tente de promouvoir cette nouvelle science qui permet de s’opposer directement au « biais de négativité ».

« Mais qu’est-ce que ce phénomène vient faire dans l’apprentissage des mathématiques ? »

Du point de vue de l’enseignement, l’avantage de favoriser un apprentissage rapide et efficace des souvenirs négatifs est sans doute de pouvoir éviter une nouvelle expérience similaire si elle pouvait être fatale pour nous et notre organisme. Voilà pourquoi le cerveau réagit d’une telle manière. Mais cela implique un grand nombre d’inconvénients en ce qui concerne notre évolution intellectuelle.

2 – Le travail et le bais de Statu Quo

Nous n’aimons pas travailler. C’est évident ! Ce mot a longtemps été défini comme une souffrance et une torture à l’époque du Moyen Age. Ce qui a même forgé son étymologie que l’on utilise encore aujourd’hui. Car devoir apprendre un nouveau métier et de nouvelles connaissances ne fait clairement pas rêver. Il est difficile d’éprouver une quelconque motivation lorsque l’on ne trouve aucun sens, ni utilité dans ce que l’on apprend.

Deux hommes travaillent en équipe sur un bureau avec une feuille pour deux. Nous n'aimons pas travailler mais en équipe c'est plus facile.

« En effet ! N’as-tu jamais ressenti cette impression à chaque début d’une nouvelle leçon ? »

Tout est si nouveau et à la fois tout est si flou. À chaque énoncé d’un nouveau théorème, tu attends impatiemment le moment où le prof va enfin faire un exemple concret d’utilisation de la formule. Personne n’aime ce qui est abstrait. Et d’ailleurs, nous avons bien appris dans nos livres scolaires que la majorité des hommes ont peur de l’inconnu. C’est ce qui a engendré de nombreuses guerres durant ses siècles. Guerres qui ont forgé l’histoire de l’humanité (guerres de religions, racisme, etc…).

Nous préférons le concret, car c’est ce qui caractérise notre quotidien :

  • des actions dont nous comprenons l’objectif,
  • de actions qui donnent des résultats quasi instantanés.

« Nous avons énormément d’exemples de la vie courante qui incitent notre esprit à ne pas agir. »

Cette tendance à ne pas passer à l’action car, nous jugeons que cette action pourrait comporter des risques, même si elle améliorera à jamais votre vie, se nomme le biais de Statu Quo. De multiples décisions politiques ou venant de grands économistes auraient pu faire prendre au monde un tout autre tournant si ce biais ne les avait pas influencé à faire des choix particulièrement irrationnels.

« A contrario, les Mathématiques constituent la partie théorique de l’ensemble de sciences qui nous entourent. »

Mais A votre avis ! À quel niveau interviennent les mathématiques dans un laboratoire de recherches ? Lorsqu’un chercheur tombe sur un problème concret :

  • Problème qui pourrait probablement améliorer ce qu’il est en train d’étudier.
  • Et qu’il n’a aucune idée de si cela peut fonctionner.

Son premier réflexe sera de mesurer des choses sur cet objet (si c’est un objet). Ce qui va lui permettre d’élaborer un modèle mathématique à l’aide d’équations électriques, mécaniques, ou géométriques (ou les trois). Puis cela lui permettra de résoudre ces équations afin d’obtenir une solution théorique. Solution qu’il faudra interpréter physiquement (de manière concrète) pour en comprendre les conséquences sur l’amélioration de l’objet en question. Et c’est jusqu’à aujourd’hui la seule et unique manière qu’un scientifique a pour résoudre des problèmes concrets. Problèmes qui permettent, chaque année, d’inventer des nouveaux produits, services ou procédés de fabrication toujours plus puissants et innovants.

3 – L’effet de dotation

L’aversion de la dépossession (ou effet de dotation) : donner une valeur plus grande à quelque chose que l’on possède.

Le site BiaisCognitif.com donne une définition de ce biais cognitif d’aversion à la dépossession plus détaillée. Cet article nous apprend également à reconnaître ce biais afin de nous faire prendre conscience de son influence sur nos décisions.

Cela revient au fait que nous donnons une plus grande valeur à quelque chose que nous avons fabriqué nous-même.

Un élève vient négociez sa note auprès du professeur pour valoriser son travail. Le professeur relit sa copie debout devant son bureau.

Après avoir terminé d’un devoir surveillé en classe, vous allez donner une grande valeur à votre copie et à votre composition. Et tout ça parce que vous êtes fier de vous. Vous êtes d’avoir réussi à résoudre tous les exercices sans exception. Vous allez donc également donner une grande valeur à votre raisonnement même si le calcul est faux. Lorsque l’enseignant vous rendra votre copie et que la note sera très inférieur à vos espérances, le choc et le déni vous envahira dans un premier temps. La colère suivra ensuite. Puis la tristesse vous torturera l’esprit.

Et vous allez alors débuter une négociation avec l’enseignant pour tenter de valoriser votre travail.

Mais ce qui est fâcheux, c’est que vous avez vendu votre copie à un de vos camarades la veille pour qu’il est la possibilité de copier sur vous. Cependant, puisque vous étiez le propriétaire de ce devoir, vous lui avez vendu trop cher ! Et il n’a pas accepté cette transaction. Pourquoi ? Parce que, lui, ne la possédait pas.

Je suis complètement d’accord avec vous. Ces deux exemples ne sont que des illustrations très minimes par rapport aux grands nombres de montages financiers et arnaques que certaines entreprises douteuses peuvent mettre en place pour vous placer dans des situations toujours plus inconfortables les unes que les autres.

« […] la tristesse vous torturera l’esprit et vous allez alors débuter une négociation avec l’enseignant pour tenter de valoriser votre travail »

L’illusion de corrélation va souvent de paire avec l’effet de dotation dans un raisonnement mathématique. Ce biais consiste à imaginer des relations, qui n’existent pas, entre plusieurs évènements. Il peut également intervenir lorsque nous exagérons le lien entres ses évènements. Un grand nombre cas peuvent faire survenir ce biais en mathématiques. Etant donné que vous accordez une grande importance à votre calcul, vous aller alors vous persuader à vous-même que la relation entre la deuxième et la troisième ligne de calcul sont tout à fait logiques. Vous finirez même par être certain que vous respectez parfaitement le raisonnement mathématique que l’on vous imposait dans l’énoncer. Ceci va alors vous mener dans des argumentaires particulièrement ineptes, de la même manière que précédemment.

4 – La procrastination… Votre pire ennemi !

Ce bais cognitif qui nous empêche d’avancer au quotidien. Il engendre même des conséquences pour votre motivation que vous n’imaginez même pas un seul instant.

Des horloges de différentes tailles sont superposées. Elles représentent la valeur du temps.

L’horloge tourne ! Le temps est la chose la plus précieuse au monde !

Mais vous allez me répondre : « C’est joli comme mot !! Mais qu’est-ce que ça veut dire ? ».

« Il n’y a pas de honte à avoir, car la procrastination touche près de NEUF français sur DIX. »

Pour faire simple, la procrastination est le fait de reporter toujours au lendemain ce que l’on peut faire le jour même. Bizarrement, j’ai l’impression que finalement c’est quelque chose que vous connaissez et que vous pratiquez très souvent. Il n’y a pas de honte à avoir car la procrastination touche près de neuf Français sur dix. Tu dois maintenant te demander quel est le rapport entre le biais cognitif du début de cet article et la procrastination. Pour les personnes qui ne se souviennent plus, c’est le biais psychologique qui pousse notre mémoire à ne retenir que les évènements négatifs de notre vie.

Vous l’avez compris ! Leur réel lien réside principalement dans notre mémoire. L’incompréhension des formules et des théorèmes que nous devons connaître pour décrocher notre examen nous laisse des souvenirs parfois crispants. Ces incompréhensions activent les circuits d’une région du lobe temporal interne de notre cerveau, appelée « amygdale ». Lorsque nous avons l’obligation de faire nos devoirs à la maison, cette région du cerveau nous rappelle si gentiment l’ennui et la crispation que nous n’avions ressenti la dernière fois. Ce qui altère considérablement notre concentration et nous fait donc dériver vers d’autres activités plus attractives.

La meilleure solution à la procrastination reste de travailler toujours un petit peu tout le temps plutôt que beaucoup d’un seul coup. Cela rendre la tâche moins longue et fastidieuse. Une autre solution pourrait être d’adopter la Méthode Examen Malin !

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